Anthologie : missives

Un sujet public pour ne pas que se perde certains échanges roleplay vraiment bons - le jeu ayant tendance à saper les vieilles missives.

J'ouvre le bal avec la missive envoyée par Talcazar à Esther :

Citation :

Colère !
Nom d’une pipe en terre!

Ah elle est bien bonne foutue ostie de Sappho ! Votre piastre, vous
pouvez vous le carrer dans votre coquin fondement de flagoneuse ! Je ne
suis pas homme à accepter l'aumône d'une truandaille telle que vous. Et
n'oubliez pas de repartir sans vous battre avec votre meute de maraudes
d'eau douce. Le pire drame de l'Espagne c'est d'avoir des ennemis qui
ne valent pas le quart du tiers d'une racaille d'égoût. Vous et vos
polichinelles n'estes qu'une troupe de suces-moelle et je vous conchie
à la la face, maudite bâtarde libertine.


Pauvre pauvre pauvre Inugo. L'affront que vous lui fîtes sera lavé
dans votre sang de Judas, foi de Talcázar. Et je vous écorcherai un à
un, vous la pimbêche des caniveaux et votre bande de coquins jocrisses
! Je vous étriperai pour donner vos bas-morceaux à manger aux ladres
qui emplissent mes câles ! Vous souillerez de vos larmes et de votre
sang mon pont lorsque je vous y attacherai pour vous taquiner vos côtes
de fripouilles à grands coups de tisonnier chauffé à blanc.

Bientôt vous croupirez en enfer, puisse Dieu faire que ce soit grâce à moi.

Capitaine Talcázar

Et sa réponse :

Citation :

Amour.

Foutre-fange d'verge en crèm'

V'la au moins un batard d'suce couronne qu'a la langue bien pendue.
c'est c'qu'arrive quand on lèche trop d'fions d'nobliaux.
Ca m'fait pas regretter mon p'tit don d'pactole.


Par la ch'touille d'la sainte vierge.
Ca fait plaisir d'vous entend' l'capitaine talcazar !

J'passais just'ment les carnet d'bord de feu Jeremiah l'aut jour et j'ai croisé vot' 'tronyme.
sous la rubrique "Chiens nationaux estimés"


Faut savoir deja c't'un honneur qu'est réservé au plus couillus d'ent' vous, foutriquets d'baise culs bleutées d'sang royal.
Me s'rais fait un plaisir d'y mett' une couche d'plomb pour entérinner l'affaire mais vot' escorte
d'fienteux d'la corona m'empeche d'monter au front face a vot' proue.


Foi d'musaraigne, v'saviez bien que Jeremiah avait la dent contre la maison vélajquaise.
Pensez qu'on laiss' mourir des rancunes chez 'é pirates ?

Transgénérationnel amigo, transgénérationnel.

Vot' chien d'montoya as eu c'qu'il méritait, j'ai parlé !
Quant à vot' cul d'tartineur de guano.
Sache', j'pas une dame d'menaces mais bien de désirs ;
De facto, j'vous intime le mien d'vous voir conpissé, genoux a terre.
Sur le pont pourri d'mon batiment et d'vous entend' hurler pitié
Foutre-pute, on s'choisi des ennemis à sa taille.
C'ci dit pas d'pitié pour les vaincus, z'aurez vous aussi l'droit a vot' nuit avec le gros george.
Si on sert pas vot' gueule en paté avant, on fait avec les moyens du bord.

Dans l'espoir d'vous revoir bientôt, sans escorte et plus loin d'vos ports.

Vot' plus grande admirateuse.
Cordial'ment,

Esther la musaraigne.



PS. z'acheterez un ptit r'montant avec la piastre.
Qui sait, p't'être qu'ennivré elle vous f'ra réaliser toute la dégueulasserie de vos allégeances.
Serviteur d'ces batards consanguins.

Encore une missive de Talcazar, adressée cette fois à Arland.

Citation :

Hola petite fripouille


Tu peux inscrire dans ton journal de bord que tu as, ce saint jour du 27 avril 1609, lâché deux bordées sur le plus majestueux des Galions des mers de l'Ouest, de l'Est, du Sud et du Nord, el Porfirión du señor Talcázar. Ta piteuse mitraille a nettoyé le pont de son navire et a emporté les quelques médiocres marins qui n'ont pas appris à se mettre à couvert quand sonne la poudre. Deux corps, déchiquetés par vos soins, pendent désormais par les pieds au grand mât du Galion. Le señor Talcázar a ordonné qu'ils y soient mis afin que leur vision et leur odeur rappellent à l'équipage ce qu'il en oute de ne pas respecter ses conseils plein de bon sens. Ces dépuilles resteront pendus tant que leur chevilles supporteront leur poids.

Inscris également que malgré les pires offenses que tu as pu lui faire, Dieu ne doit pas t'en tenir rigueur puisqu'il t'as permis de réchapper à cette idiote altercation, pour l'instant du moins. Puisse le tout puissant te permettre de rentrer au port sain et sauf afin de partager ce moment de gloire avec ta famille ou avec les soiffards des tavernes qui te servent d'amis.

Bientôt le sang des impies colorera ce Golfe et en haut de la
forteresse de Coro flottera de nouveau le drapeau Sang et Or que le capitaine avait placé avant que vos compagnons de misère ne viennent le décrocher.

Crève !

Message envoyé a Talcazar, Javier de Alvaro que j'affrontais, et Miguel de Santa Cruz :

Citation :

bonjourno, bienvenido, ou hola, comme je crois qu'on dit par chez vous,



Il ma semblé entendre, de par les mers, que les espagnols connaissaient le sens du mot "honneur".


Ce mot, qui fut à l'origine de tant de ravage, qu'il est une bêtise
sans nom. Il reste tout de même l'élément clé de la fierté d'une
personne. La fierté ...

Belle fierté que celle espagnole en vérité !

L'un s'en va dés la moindre égratignure, l'autre aborde un navire
ravagé en tirant, au cas ou, trois bordés de plus pour achever les
derniers survivants.


Votre grand "Rey", comme vous aimez l'appeler, à de quoi être fier
il est vrai. Bel exemple de bravoure et de panache que nous avons eu
là. Exemple qui retentira à travers le monde entier ! Javier de Alvaro,
le pleutre, demande rescousse à son compagnon Talcazar le fier. Celui
si infoutue d'aborder mon vaisseau, prend lui aussi peur !
Imaginez, le grand Javier poursuivit jusqu'à la mort, et nul autres pour l'aider !


Heureusement, la belle Espagne, dans son incroyable puissance, envoi une tartane allié qui finira le travail !


Ouf ! J'ai bien cru qu'un galion moderne et une tartane, à deux contre un pirates, n'y arriveraient pas !


Il vint forcément alors le "légendaire" cris de guerre que tous ces
grands soldats, dans leur impressionnant vocabulaire, hurlent une fois
le danger passé :

VIVA ESPANA !

La réponse de Talcazar :

Citation :

Hola


Monsieur Vanertal, enfin, ne faites pas le malheureux. Vous n'avez
perdu qu'un petit radeau. Est-ce la peine de monter sur ses grands
chevaux pour si peu ? Je vous le demande ! Par ailleurs, je n'ai que
trop peu participé à votre défaite, j'en suis le premier déçu.

Sachez néanmoins, monsieur, que personne ne m'a appelé à l'aide.
Vous nous prêtez des intentions, des sentiments que nous n'avons pas.
C'est le propre des esprits ravagés par la boisson d'affabuler de la
sorte. Vous verrez que si ce n'est un espagnol, c'est la boisson qui
vous perdra ou qui sait, le vin espagnol.

La vérité est que je voguais au hasard, désespérant de trouver
autre navire qu'espagnol. Je suis arrivé sur votre position par la
seule volonté de Dieu et parce que ces eaux sont les nôtres, celle de
sa majesté et de ses fiers corsaires. Faites passer le message autour
de vous. A chaque fois que vous sortirez, vous trouverez en face de
vous deux, trois, ou quatre fois plus de navires espagnols que ce que
vous aurez à leur opposer. Appelez cela de la lâcheté, moi je parle de
supériorité stratégique.

Croyez bien que je regrette de ne pas vous avoir mis en chaloupe
moi-même. L'excès de confiance est bien là mon SEUL défaut. Ça et le
fait de ne pas savoir m'entouré de marins compétents capable de lancer
un crampon correctement sur une épave peuplée de cadavres. Il va encore
y avoir des coups de bâtons et des cris sur el Porfiron.

Pour ce qui est de l'honneur, vous m'en voyez désolé, mais on ne
m'offre guère d'occasion de me montrer honorable. En effet, une telle
conduite supposerait que je n'agresse que des adversaires à ma taille
ce qui, vous en conviendrez, est strictement impossible. Je remarque
tout de même que vous ne vous en êtes pas trop mal sorti cette fois.
J'avoue avoir pesté contre votre personne lorsque vous glissâtes entre
mes doigts telle une agile petite sardine. Foutu coquin !


Pour le reste, si vous cherchez de l'Honneur aller défier à l'épée
de bois ces damoiselles françaises qui nous estourbissent les oreilles
avec leur beaux discours. Je parle ici en mon seul nom mais je suis là
pour rougir les mers du sang de mes ennemis, par tous les moyens.
J'égorgerai les mères de mes rivaux avant leur naissance si c'était
possible.

Mais je vous promets, après, Je ferai Honneur à vos veuves.


Comme vous le dites si bien : VIVA ESPANA !