La grande trahison

[HRP]

Avant toutes choses, j'aimerai dire que j'aime beaucoup la confrérie Et pour quelques piastres de plus... et que je me suis, à mes heures, longuement investi dans sa vie. Ses membres sont de grands joueurs de Corsaires, des gens de qualité et ceux que je connais IRL sont de proches amis. J'espère aussi que personne ne me tiendra rigueur de ce que je viens de faire en RP. Le chemin de Vankoekenbeek ne croisera sans doute plus celui du Jolly Roger à présent, et pour ma part, je trouve ça très bien comme ça. J'avais besoin d'évolution et je me la suis donnée. Je tiens également à dire que ce projet est le mien et que je n'ai pas été influencé par quiconque pour le lancer - je l'ai fais en tout état de cause - et que les textes sont en route depuis les vacances de Noël. Ça m'a pris énormément de temps et c'est, à l'heure actuelle, ma plus belle œuvre sur Corsaires. Si vous lisez ou relisez ces textes, j'espère que vous saurez y trouver quelques indices qui auraient pu vous mettre la puce à l'oreille.

Enfin bref.

J'ai eu de grands moments avec vous et j'espère continuer à en avoir sur le jeu, en ne jouant plus avec vous, mais contre vous - à moins que vous vous laissiez convaincre par le verbe du Révérend?

Si vous avez des questions, des insultes à me faire parvenir, je suis tout ouï et j'espère que le RP qui va suivre sera bien comme il faut (ie pas dominé par un ressentiment purement HRP).
Pour ce qui est du livre des Piastreux, je suis tout disposé à vous faire de nouvelles pages à l'occasion, faites moi simplement parvenir les textes, mais comme j'ai été prestement kické par Bram (logique que ça soit tiens qui l'ai fait :p et d'ailleurs j'allais le faire quand je me suis aperçu que j'étais déjà hors confrérie), je n'ai plus accès aux forums internes.

Voilà voilà.

Love les amis ;]
Et viva españa!

[HRP] Important: Une question de fair-play


Bonjour à tous,

Je vous serai très reconnaissant de ne pas profiter de ma situation actuelle.
Ca serait abuser d'un bug plus que regrettable.

J'ai effectué un magnifique H&R sur Bram à midi avec 16 UTs.

4 pour sortir
8 pour tirer
4 pour rentrer

Je me trouve à l'heure actuelle au large du port pour une raison qui m'est inconnue.
J'ai contacté les ACs pour savoir ce qui se passait via la Foire aux Questions.

Encore une fois, merci de ne pas en profiter

Ah mon salop! j'ai pas rêvé ce matin en voyant le drapeau oro y sangre sur ton mat!

Bien joué! et bonne chance...

Le fairplay, je sais pas ce que c' est

Merci, j' imprime (j' avais plus de quoi me torcher)

En lisant ton rp tout à l'heure je me suis demandé à quel moment tu allais nous trahir pour rejoindre Esther, avant ou après la prise de Gibraltar, voire au moment où le pulpo negro arriverait pour nous affronter.

Reste plus qu'à attendre alors... Van Baart, prépare vite ta frégate lourde on va en avoir besoin plus vite que prévu !

Je signale aussi qu'il y a un nouveau post ici: http://www.corsaires1604.net/forum/viewtopic.php?t=8713

L'alerte de nouveau message a été recouverte par le rp No Passaran.

Merci de rendre cette prise aussi mémorable que possible, peu importe comment ça se termine :]

Je t'ai envoyé une missive.

Ô Troelsen !

On comprend mieux ton nouvel avatar maintenant. Il nous change des dents pointues.

Ouais, j'étais étonné que personne me fasse la réflexion qu'il semblait foutrement espagnol.

Par ailleurs, on reconnaîtra Viggo Mortensen (Aragorn, les hommes nus dans hammas tout ça) et c'est tiré d'un film qui s'appelle Alatriste, génial film de cape et d'épée qui se déroule en Espagne et en Flandres au début du VIIe.

J'ai trouvé l'avatar sans connaître le film, et ma foi, c'est une bonne découverte.

Moi tu m'as vraiment surpris ^^

Je m'y attendais pas du tout. En tout cas ton pigeon figure aprmis les meilleur texte qu'il m'est été donné de lire, tant dans la construction, que dans le rythme ou le style. Un grand bravo parce qu'il n'a vraiment pas du être simple à rédiger.


Tu nous compliques aussi foutrement la tache ^^

Bon maintenant il faut que je t'insultes en RP

d'accord mais pas en forum s'il te plait.
J'aimerais que les gens se souviennent plutôt de ma réponse qui claque

Ah, les pirates !!

Que de rebondissements et de péripéties !

Et au niveau trahison, on a presque l'impression d'être au milieu de politiciens français !

En tout cas, bravo pour ton action et ton RP. La forme te sauve car le fond n'est pas trop apprécié par chez nous...

Pour ton avatar, j'ai failli te le dire, ayant vu récemment le film éponyme, mais je me suis retenu car quand on cherche un nouvel avatar et qu'on change sa présentation, on s'investit et on mise beaucoup, et là, se faire traiter d'espagnol aurait pu être mal pris... Mais je vois qu'il n'en est rien !

Coupons lui les roustons au traître ! Nous nous ne vous trahirons jamais !

Alex de barrois a écrit:

Coupons lui les roustons au traître ! Nous nous ne vous trahirons jamais !

C'est trop tard. L'doc lui a d'jà tranché l'ensemble des bijoux d'famille.
Cf : http://www.corsaires1604.net/forum/viewtopic.php?p=161147&sid=b2aacafdeeb9f355e28d042a54d75cb6#161147

Ma réponse à Vankoekenbeek.

[HRP : Essayez de caler votre lecture sur la phrase (en jaune dans le texte) qui apparaît aussi dans la bande son. C'est pour l'ambiance (si si !)]

La missive envoyé par Bram à Vankoekenbeek ne s'était pas fait attendre, ou très peu :

Bande Son

Citation :

"C’est un beau jour pour une union. Un jour formidable. N’est-ce pas, mon bon Troelsen ?

Lis lentement les phrases, en laissant bien sonner les mots, ponctués du doux rythme des virgules et des points. Lis et imagines :

La foule attend les deux mariés. Le chef d’orchestre jette un regard paisible, teinté d’une autoritaire sérénité, vers ses musiciens. Le prêtre est là lui aussi, prêt à célébrer l’heureux évènement. A la demande du marié, il fera bref, classique. Il faut dire que de sales rumeurs entourent ce mariage. Certains tristes sires ont promis de l’empêcher.

Déjà, les mariés entrent dans l’église. Ils s’approchent, escorté par la musique, vers l’autel où se tient le prêtre.

Le prêtre : « Belle Espagne, acceptes-tu de prendre pour époux Troelsen Vankoekenbeek, fils de rien prêt à tout, pour le meilleur et pour le pire ? »

L’Espagne : « Oui, je le veux plus que tout ! »

Le prêtre : « Et toi Troelsen Vankoekenbeek, acceptes-tu de prendre pour épouse la Belle Espagne, fille de la tyrannie, des massacres et de l’oppression, de l’aimer, de la chérir, de lui être fidèle jusqu’à ce que la mort vous séparent ? »

Troelsen : « Oui. »

La réponse est plus sobre. Troelsen, tu n’as jamais été un expansif, n’est-ce pas ?

Le prêtre : « Très bien. Sortez les alliances. Et si quelqu’un s’oppose à cette union, qu’il parle maintenant ou se taisent à jamais… »

Le mot se perd dans l’Eglise. Le chef d’orchestre remarque que ses musiciens ne le regardent plus. Ils regardent derrière lui. Ils regardent l’homme qui vient d’entrer.

Celui-ci s’avance. L’ambiance change, le public, anxieux, n’ose plus respirer. Les notes des musiciens se dérèglent… Tout va valser dans quelques instants.

L’homme ne s’adresse pas au prêtre, mais au marié, à toi donc. Tu te retournes, et tu me reconnais. Mes mots sont en anglais, ma voix est calme :

« Do you know what "nemesis" means? A righteous infliction of retribution manifested by an appropriate agent. Personified in this case by an 'orrible cunt... me. »

Et puis, quelques amis pirates entrent dans l’Eglise. Une soixantaine, les plus fous, les plus haineux, les plus vengeurs. Non : ils ne sont pas invités !
Les vrais invités hurlent. Les invités crient. Les invités pleurent. Mais je continue à m’adresser à toi, dans notre hollandais maternel :

« Salopard et misérable traître. Te voilà sur le point de te marier à l’Espagne, hein ?
Nous ne pouvions raisonnablement ne pas nous inviter à l’événement ! »

Tu ne peux détacher les yeux de moi. Pourtant, roule dans ton champ de vision la tête barbue d’un Irlandais, un jean-foutre de notre mutuelle connaissance. Tu n’aurais peut-être pas dû l’inviter.
Je poursuis, sans un regard pour la tête de feu-Mc Skorley, ni pour les invités qui subissent une charge en règle des convives pirates, d’une violence extrême et irrésistible.

« Nous allons t’en faire baver. De ça, tu peux en être sûr, immonde gueusard ! Si ça ne suffit pas, je peux te le jurer sur tous les diables qui m’ont jamais guidé, sur ton infâme Dieu, sur ma première donzelle – sur toutes les donzelles que j’ai jamais tringlé même !
Te voir devenir cet avocat larmoyant du peuple, toi qui fut de tous les exécrables excès commis au nom de la piraterie, est la chose la plus navrante qu’il m’est été donné de lire. Et pourtant, le Diable sait si j’en ai lu des saloperies !
Faut croire que l’Espagne rachète les consciences au rabais. La tienne est tellement souillée qu’on aurait cru bon que tu te passes de ce genre d’arguments pour expliquer tes minables manœuvres. Que tu assumes ce que tu es et ce que tu as fais. Mais non ! il a fallut que t’adresses sans vergogne sur ce terrain à, entre autres bons bougres, mon illustre personne.
Je ne vais pas non plus assurer que mes mains sont blanches, mais personne ne peut me regarder et affirmer qu’elles ont été un jour salies par le foutre des viols ou qu’elles ont trempé ne serait-ce qu’une seule fois dans le sang d’un bougre qui n’ait une arme en main ou au côté. Contrairement aux tiennes, qui furent éclaboussées par toutes les infamies que tu as commises en toute connaissance de cause. Contrairement à celles des transfuges de El Poulpo Negro que tu rejoins aujourd’hui, et qui durant leur éphémère caprice forban, furent les plus sanguinaires d’entre nous. Contrairement à la chienne que tu épouses aujourd’hui, qui - et c’est bien ce qui m’a toujours le plus foutu dans une sale rogne ! - commet ses crimes en se drapant d’une crapuleuse légitimité ! La piraterie est sainte par rapport à la maudite Espagne. Seulement, l’Espagne est plus forte, et tant qu’elle le restera, ses valets seront toujours plus respectable que nous autres pirates – surtout quand des raclures de ta lignée commettent leur abjecte folie au nom de la piraterie… »

En parlant de raclures, tu entends très certainement, au sein du véritable carnage commis par les pirates dans l’Eglise, le râle d’agonie poussée par une invitée : pauvre Dirty Debbie ! A entendre ses hurlements, sa mort ne fut ni franche, ni jolie, mais tu ne peux toujours pas détourner les yeux de moi. Je continue donc ma palabre :

« Bien que tu n’aies jamais vraiment bien compris notre idéal, te contentant uniquement des excès qu’il génère, tu as été des nôtres un moment. Simple lubie passagère, pour sûr ! Puis, tu as laissé ton destin se guider par le hasard. L’époque du sept de trèfle, tu te souviens sans doute ? Pâle subterfuge, propre aux esprits paresseux et au cœur trop délicat pour assumer les actes commis, qui n’a pas dû te contenter suffisamment. T’abriter lâchement derrière le hasard ne te suffisait sans doute pas : il a fallu que tu t’abrites derrière le pavillon d’une nation. La pire des nations. La plus cruelle, la plus meurtrière. Celle qui a entamé le plus de guerres, brûlé le plus d’incroyants et réprimé le plus son peuple. »

Au loin, le cri de protestation d’Esther de Spitsmuis ne s’adresse sans doute pas à mes propos. Elle proteste plutôt contre cette lame qui vient de pénétrer dans ses boyaux. Cela ne me trouble pas beaucoup, et je poursuis :

« Si la violence te répugne maintenant, tu aurais pu arrêter la Course. Libre à toi. Nous aurions simplement pris acte de ta décision. Mais, impardonnable bâtard, tu as préféré trouver de mauvais arguments pour la poursuivre, et aller tailler des pipes infâmes à la crapule consanguine que tu sers maintenant. J’aurais pu encaisser ta traitrise si elle s’était faite en silence, mais ce ramassis de sornettes pleurnichardes me fait vraiment vomir. Même ta dignité, tu l’as perdu, misérable escroc. »

Plus proche de nous, Inugo trouve enfin une réponse à la demande qu’il avait faite aux Piastreux : quand un coutelas vient lui trancher la gorge, il se dit que c’était assurément un définitif et ferme refus. Les cris des invités se font plus rares. Les derniers survivants poussent de lamentables suppliques, permettant à leurs tueurs de les dénicher plus rapidement à travers l’épais tas de cadavres qui jonche l’Eglise.

« En conclusion, un unique mot me vient : crève ! »

Tu t’en doutes, la suite est trop sordide pour être écrite. Et l’on peut juste ajouter que c’est un mariage bien raté.

Mais arrêtons-là la fiction. Dis-toi seulement bien, scélérat galeux, que nous mettrons tout en œuvre pour faire de ton mariage avec l’Espagne un pur cauchemar, qui rendrait cette histoire métaphorique presque gentillette. Nous te réservons le pire. Et ça ne se décrit pas avec des mots.

Nous n’oublierons jamais !
Pour un œil, les deux yeux. Pour une dent, toute la gueule !

Bien parlé n'est il pas ?