La fierté du Lys

Un capitaine entra dans la taverne, superbement habillé et élegamant mis. Il s'avança vers un coin sombre de la salle et commander un tonneau de ratafiat et de Rhum. Puis il prit la parole et dit

Messieurs les pirates,
Nous nous nommons Alex de Barrois, nous sommes Duc du barrois. Nous venons vous voir pour nous venger de l'affront qu'a pu nous faire subir ce mécréant roi de France en nous volant notre duché pour le ratacher à la couronne !
Nous sommes extremement riche mais nous sommes seul dans cette partie des caraibes, nous aimerions nous joindre à votre joyeuse équipe de pirates pour nous venger des restrictions imposée par la couronne de France à notre encontre.
Nous voguons en brigantin rapide, nommée la Revanche et nous nous déclarons amis des pirates

Bram, d'humeur rigolarde, accueillit le nouveau venu en ces termes :
- Nous ? Foutredieu, z'êtes combien mes gueusards ?

Reluquant le freluquet

Sacrebleu mais, mais, vous sentez le purin jeune homme ! Il est vrai que les gueux de votre sorte ne peuvent être tiré à quattre épingles ! Nous vous prions de vous installez et de vous servir ou de commander ce qu'il vous fera plaisir à boire ! Nous payons pour tout le monde ce soir pour faire votre connaissance à tous !

Bram grimaça en entendant la réponse de De Barrois. Puis, il lui rendit son plus beau sourire, et ces quelques mots :
- Foutredieu l'ami, cette odeur de purin m'était dissimulée par ce que je respire à plein nez depuis quelques instants : l'odeur âcre, rance et poussiéreuse de la consanguinité !

Puis, légèrement plus menaçant, il fixa l'autre sans ciller, les yeux se plissant sous la menace :
- Tu sais bon bougre, y a personne avec toi, malgré ton empressement à te considérer comme multiple. L'est dangereux d'être seul et de mal m'causer ! J'ajouterais avec orgueil que c'est même dangereux de mal me causer quand on est en nombre, mais je suis d'un naturel modeste, aussi, je ne ferais pas mention de mon courage frôlant la démesure...

Il s'arrêta, songeant que ce n'était peut-être pas la meilleur manière d'obtenir des verres gratuits. Il s'assit et conclut :
- Mais j'ai assez parlé. Tu t'proposais de payer à boire, Mimille, envois nous du rhum d'la cuvée 1600 !

Rigolant

Consanguins ? Les rois de France oui mais nous sommes Duc de Barrois le duché de barrois ! C'est comme le duché de Lorraine notre soeur

-Mimille, envoie deux bouteilles, je suis de la partie !! Y' avait longtemps que j' avais pas tant ri !
On tient un comique en la personne de Monsieur le Duc de je sais pas quoi !!

S'adressant à Bram en fixant le jeune freluquet :

- Y' m' plait c' con là !!! Une grande gueule, des airs de jeune vierge effarouchée !! J' aime comme il te rentre dedans... Du courage ou de l' inconscience d' après toi ?

Nous avons assez de courage pour vous défier en duel et nous l'avons deja proposer à Esther ! Un duel nous attend pret de Cuba ! Nous sommes de la trempe des courageux pas des gueux comme vous impudant !
Regardez vous ! Qui pourrez vouloir de vous si ce n'est une fermiere amatrice de porceau que vous êtes ! Nous croyez moi et pretez bien attention, de par ma personne, la haute sphere des erudits et des fortunés ont les yeux sur vous !
Intégrez moi et vous ne serez riche à jamais et vous bénéficierez de protection dans les forteresses !

Prétentieux et vaniteux à souhait, le demoiseau! Dans tous les cas c'est de la bêtise si ce pourceau de sang-bleu continue sur ce chemin de la provocation et des insultes!
T'as une grande gueule la bleusaille, et tout bien vêtue que tu sois, t'as toujours pas posé sur la table, un énorme échantillon de ta richesse!

Fixant droit dans les yeux le jeune duc, Baart reprit:

Et je n'ai que faire de la protection de tes forteresses!

-ça c' est parlé Drik !! J' crois !
Il est marrant le gamin mais s' il veut pas se retrouver avec un couteau dans l' bide, il a plutôt interêt à changer de ton !

Une chaise gênait le passage alors que Joach se dirigeait tout droit vers l' insolent. Sans quitter le regard d' Alex, il la saisit fermement et d' un geste assuré il l' a fit pivoter d' un quart de tour, s' asseyant alors qu' elle touchait tout juste le sol.

- Tu sais Alex...T' as surement plus besoin de nous que nous de toi. T' en veux à ton petit Roi qui t' a baisé, j' vais pas te plaindre. Ta richesse elle m' interesse si elle peut contribuer à la chute des tyrans, mais je doute que tu en aies. Si t' as un plan, tu baves maintenant.

Mimille apportait les cruches, Bram souriait, Baart s' était rapproché, Joach attendait une réponse

Bram était aux anges avec sa belle bouteille. Il semblait se désintéresser de tout, fasciné par l'étiquette : c'était bien du 1600. Ca devait bien être la dernière des bouteilles restantes. Et elle était pour lui !

Il regarda d'un oeil vaguement anxieux ses camarades. Bien ! Personne n'avait l'air de lui en réclamer une part. On ne pouvait pas lui reprocher d'ordinaire de pas partager, mais cette bouteille, l'aurait eu du mal à en céder ne serait-ce qu'une gorgée !

Et puis, il reluqua du côté du généreux nouvel arrivant, un sourire discret mais triomphal aux lèvres. Elle allait lui coûter chère cette bouteille, se doutait-il du prix mirobolant de ce bijoux ?

Il déboucha délicatement le joyaux, priant le Diable pour que Vanertal n'entre pas dans la taverne. C'était le principal risque de réquisition de sa précieuse bouteille. Rien en vue : parfait.

La soirée promettait d'être formidable.

Messieurs, vous êtes comme vous êtes et ca nous ne pouvons pas le changer ! Nous avons pu prendre connaissance de votre réglement des piastreux, celui ci est tres interessant et nous nous rendons compte que c'etait une erreur de vous parler d'argent et de protection !
Sachez aussi que nous avons pour principe d'aller au bout de tout ! Le plus souvent lors de combat, nous préférons finir en chaloupe que de partir en fuite comme beaucoup semble le faire !
Nous ne sommes ni provocateur ni arrogant mais nous voulons nous venger et entrer dans la confrérie des pirates voila tout bande de salopiaux.
Monsieur avec la bouteille de 1600, si vous en voulez plus j'en ai une pleine cargaison dans mes cales !

Alors que le Duc de Barrois défroqué finissait sa phrase, le maudit entra dans la taverne. Foutu Vanertal. Trempé, d'une foutue mauvaise humeur, il avait gardé bien planqué dans la cave Mimille une bouteille de Rhum cuvé 1600.
La meilleure cuvée des Caraïbes. Il se rappelait de ce gout unique, de cette douce ivresse qui protège tel un cocon le chanceux buveur, qui imprègne son corps d'une chaleur et fidèle. Elle réchauffe le plus froid des hommes et redonne le sourire à celui qui a tout perdu. Elle réconforte telle une mère partie trop vite, qui vous caresse la joue, doucement, de peur de vous réveiller et vous observe avec la tendresse unique d'une femme pour son enfant. Elle enivre l'esprit, le laisse vagabonder dans une simple et délicieuse torpeur. Elle le libère tout à fait, à l'instant où le délicieux liquide coule, s'enfuit, disparait dans la gorge comme l'amante fidèle du marin sur la jeté qui contemple le maudit navire déjà à l'horizon.
Ce Rhum, c'est un peu la mère et l'amante du marin.
Ce Rhum, C'est tout simplement la femme du maudit. Sa dernière famille. Son dernier espoir. Sa dernière bouteille ...

Aussi, à l'instant où, se penchant sur le bar pour demander à Mimille de lui rapporter le divin breuvage, Arland réalisa ce qui était en train de ce passer, il fit volte face comme un éclair et contempla avec l'effroi et l'incompréhension des maris trompés ce qui se déroulait sous ses yeux.

La bouteille déjà ouverte. Bram qui s'apprête à boire à grande gorgée sa dulcinée de peur que quelqu'un lui en pique un morceau. Un hurlement aussi menaçant que déchirant. Le cri d'un homme brisé.

"BRAM !"

La pistole était sortie, Vanertal le visage rempli de terreur la tenait maladroitement pointée sur celui qui fut un jour tuberculeux.

Personne ne pouvait comprendre ce que cette bouteille représentait pour le maudit. Personne comprenait sa réaction, ce qui n'était pas nouveau, mais tout le monde se figea un instant.

En voilà du bordel, pour une simple bouteille !

Et puis de toute façon, ta cuvée spéciale c'est pas celle 1599 ?

Bref. l'Albinos se tourna vers de Barrois.

Messire le duc, je crois que nous n'avons pas été présenté. Nous sommes le corbeau. Mais contrairement à vous, nous sommes deux. Un peu plus loin, le volatile du capitaine crow émit un croassement avant de plonger sa tête dans la choppe d'un marin ivre mort.
Et nous avons soif, aussi. Vous n'auriez pas un grand verre d'eau avec un nuage de lait ? A cette dernière parole, c'est vers lui que se tournèrent tous les regards.

un verre d'eau et du lait ? Etes vous normal ? c'est la boisson des nourrissons ca !

Peut-être avons nous su garder notre âme d'enfant ? Peut-être suis-je simplement en train de m'essayer à la noblesse ? Saperlipopette ! Nous nous sommes découvert par un malencontreux singulier...

Compagnons ! il y a un tonneau de rhum tout neuf à déflorer dans l'arrière salle. A l'abordage !

De l'autre côté de la piastre lisse, un DRAME se joue en sourdine :

Bram n'avait pas vu arrivé Arland. Il sursauta salement quand l'autre lui hurla dessus, et comprit la situation. Il désigna Mimille, d'un doigt accusateur :

- C'est lui qui vient d'la vendre à un ami qui me l'a offerte !

Ca ressemblait à une putain de sale excuse... Pourtant, c'était la vérité, bien que "l'ami" en question se trouvait promu à ce rang pour les besoins de l'argument.

Arland avança, plutôt menaçant. Bram brandit la bouteille et lui hurla, avec un sale regard :

- Un pas de plus l'Arland, et parole de pirate, je saccage joyeusement cette bouteille sur le sol !

Ca avait fait hésité Arland. Bram enchaina, habile négociant :

- J'te laisse une gorgée. Une petite gorgée. Vendu ?

"Une gorgée ? UNE GORGÉE ?"

Le regard d'Arland fixé sur la bouteille, la peur au ventre.
Toujours avec sa pistole braqué, sans grande conviction, il tire une chaise avec son pied et s'assoie à la table, ignorant superbement tout ce qui se passe aux alentours. Il reprit :

"Écoute Bram, fais pas le con. Cette bouteille ..." Il hésita et ne trouvait pas les mots. Il y a des choses qu'il ne peut révéler, même à des frères d'armes et de misères.
"Prends en juste une gorgée, et tu comprendras l'ami. Juste une pour le moment .."

Bram était quelque peu interloqué, même si il connaissait bien le tempérament du pirate maudit, la situation dépassait certaines limites.

Le regard fixé sur Vanertal, la pistole pointé sur l'entrejambe du capitaine en dessous de la table, Bram porta la boisson à ses lèvres.
Il compris alors ...

Alex se leva brusquement et lanca à Arland une autre bouteille de 1600 !

Tenez et cessez de vos niaiseries, nous avons a parler de chose sérieuse et non pas de querelle d'ivrogne de votre genre, venez vous assoir et écoutez !

- Pardieu tu m'sauves l'Sang Bleu ! Ce salopard d'Arland allait, j'suis sûr, invoqué le Cinquième principe pour que j'lui donne ma bouteille ! J'allais invoqué en réponse l'Septième pour son hostilité d'ouverture concernant une certaine donzelle proche de nous, et qui m'paraît "soucieuse de défendre les intérêts pirates et de nuire à ceux des tyrans".

Les deux pirates semblaient satisfait. Bram se tourna vers De Barrois :

- Bon, de quoi tu veux nous causer foutredieu ? J'connais peu d'choses plus sérieuse que nos querelles d'ivrogne. Ca doit vraiment être important...

Il souffla aux autres, preuve que son inattention totale était contrebalancée par un sacrément juste instinct :

- C'doit avoir trait au Septième principe, j'en donnerais mes dents au Diable !

Ca l'est charogne, nous voudrions vous parler de l'attaque de Gibraltar ! Comment allons nous nous y prendre ?
Nous voulions aussi parler de notre intégration parmis la confrérie pirate !

"Venez vous asseoir et écoutez !?"
"Tu viendrais pas de donner ce qui ressemble foutrement à un ordre le Français ? Le nobliau ? Le futur émascule ? Le déjà émasculé peut être ?"

Arland, serrant fort sa bouteille, avait réintégré le monde réelle et ça ne lui plaisait pas vraiment.

"Qui tu appelles "nous" petite merde consanguine ?" Il se tourne vers les autres piastreux présent "Et depuis quand on exécute plus les nobles en quête de sensations fortes ? Le dernier est encore en train de moisir dans l'arrière court il me semble ..."

Hostile. Voilà ce qu'étais Arland fasse à ce nouveau venu dans la taverne. Il ne collait en rien à ce qu'aime le Pyrate. A part le courage de s'être pointé sans escorte peut être ... Mais la discussion allait être houleuse si elle continuait dans cette direction.
Il avait déjà oublié de qui il tenait la bouteille qu'il serrait amoureusement dans ses bras.

Le regardant

Monsieur veut il dire que le seul consanguin ici présent n'est autre que lui ! Au vu de votre aspect nous dirions un croisement entre un cochon domestique et une truie violette mais nous n'en sommes pas sur !
Monsieur, souvenez vous que vous avez notre bouteille dans la main et que plein d'autres vous attendent

La réaction ne s'était pas faite attendre :

La pistole pointée sur la face du Duc, Vanertal allait tirer. Aussi sur qu'il l'avait fait des centaines de fois. Il est certains que si personne n'intervenait, De Barrois finirait avec un trou dans le crane. Le doigt sur la gâchette était en train d'effectuer la pression nécessaire pour que la pierre crée l'étincelle qui ferait exploser la poudre.

Tout ce passe très vite. Si quelqu'un doit agir, ce sera physiquement, car dans la seconde qui suit le dernier point de ce message, De Barrois bleuira le sol de la Piastre Lisse. Ce ne sera pas le dernier. Ni le premier.

A vous car je n'hésiterais pas

Tout calme

Que faites vous donc ? Vous laissez vos impulsions agir sur vous, modérez vous ! Personne ne veut d'une telle solution !

De Barrois avait également son arme braquée sur le coeur d'Arland la situation etait tres tendus un bain de sang semblait inévitable !

"BAM", "BAM"

Arland a tiré à l'instant où De Barrois finit sa phrase.
De Barrois également, au moins par réflexe.

Tout ce passe en un instant.

note : Bram et Tremayne à vous d'agir. De Barrois et moi on est quasi crevé si vous n'intervenez pas. Merci à tous les participants de laisser Tremayne et Bram répondre avant d'ajouter quelque chose. Cette note sera effacée dès que quelqu'un aura agit.
Merci.